- guilledou
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guilledoun. m. Loc. Fam. Courir le guilledou: aller à la recherche d'aventures amoureuses.⇒GUILLEDOU, subst. masc.Fam. et plaisantA. — Courir le guilledou. Rechercher, multiplier les aventures galantes. Synon. courir la prétentaine. Un procureur au parlement qui courait le guilledou (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 96). Sa fille courait le guilledou (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 778). Les fanfaronnades des jeunes gens qui couraient le guilledou l'amusaient (DABIT, Hôtel Nord, 1929, p. 55).B. — Coureur, coureuse de guilledou(s). Personne de mœurs légères. C'était (...) un jovial compère que ce commerçant coureur de guilledous (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 104). Parmi tous ces coureurs de guilledou, il restait fidèle à son épouse (LA VARENDE, Sorcière, 1954, p. 33).Prononc. et Orth. : [gijdu]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1620 courir le guildrou (A. D'AUBIGNÉ, Hist. universelle, III, 22, t. 3, p. 291, cf. GDF. Compl.); 1640 courir le guilledou (OUDIN, Curiositez). Prob. composé du rad. de l'a. fr. guiler « tromper » (XIIe s. ds T.-L.; v. guilleret) et de l'adj. doux prix au sens de « tendre, agréable » (cf. FEW t. 17, p. 580a et BL.-W.5). Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. BUGGE (S.). Étymol. fr. et rom. Romania. 1874, t. 3, pp. 151-152.guilledou [gijədu] n. m.ÉTYM. 1640; courir le guildrou, 1620; orig. incert., p.-ê. de l'anc. franç. guiller « tromper, séduire ». → Guilleret et doux, adv.❖♦ ☑ Loc. fam. Courir le guilledou : aller en quête d'aventures galantes (cit. 18). ⇒ Prétentaine.0 Moi, je vous croyais des maîtresses à la douzaine, des danseuses, des actrices, des duchesses, rapport à vos absences (…) Qu'en vous voyant sortir, je disais toujours à Cibot : Tiens, voilà monsieur Pons qui va courir le guilledou !Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 647.♦ Un coureur (rare : une coureuse) de guilledou.
Encyclopédie Universelle. 2012.